Lac saumâtre saisonnier alimenté par des rivières temporaires, le site se trouve dans une zone de steppe aride où les précipitations sont limitées et irrégulières. Le verdier d’Europe Carduelis chloris et le chardonneret élégant Carduelis carduelis viennent nicher dans les grands tamaris. Les espèces les plus représentées près du lac sont la foulque macroule Fulica atra qui compte 150 individus, et le tadorne casarca Tadorna ferruginea avec environ 50 individus sédentaires. Au printemps et à l’automne, le site accueille aussi des espèces d’échassiers migrateurs qui hivernent en Afrique sahélienne. Sur les 52 espèces inventoriées, 14 sont des oiseaux migrateurs, 19 des reproducteurs et 20 des oiseaux hivernants. Le lac est important pour la recharge des eaux souterraines et le piégeage des sédiments. Il a aussi un rôle pédagogique non négligeable pour le public et les nombreuses écoles qui viennent visiter le site pour prendre connaissance de l’importance des zones humides et de leur protection dans un milieu de steppe. L’élevage, en particulier de moutons, est la principale occupation de la population locale, mais il est source d’érosion, de surexploitation de l’eau et de déboisement. Certains projets de conservation ont été lancés, notamment un projet de fixation des dunes sur 1080 hectares, une bande forestière verte sur 60 hectares, la plantation d’arbres fruitiers et de brise‑vent sur 105 hectares dans l’intérêt de la population locale.