Le site est une petite île océanique rocheuse, inhabitée et plate qui se caractérise par une topographie karstique, des falaises maritimes calcaires et une végétation éparse. L’exploitation du phosphate a laissé de nombreux cratères et gravats à travers l’île. La biodiversité est riche : on y trouve le lézard de l’île de Sombrero Pholidoscelis corvinus endémique et en danger critique d’extinction et le gecko nain (Sphaerodactylus sp) récemment découvert, ainsi que plus de 40 espèces d’insectes endémiques. C’est un lieu de nidification important pour différentes espèces d’oiseaux marins, notamment pour des populations importantes au plan international ou régional de la sterne bridée (Onychoprion anaethetus), du fou brun (Sula leucogaster), du noddi brun (Anous stolidlus) et du fou masqué (Sula dactylatra). Parmi les autres espèces d’oiseaux nicheurs, on peut citer la sterne fuligineuse (Onychoprion fuscata) et la mouette atricille (Leucophaeus atricilla). L’île sert de refuge en cas d’ouragan ou de tempête ainsi que pour les oiseaux migrateurs, au printemps et à l’automne. Les eaux environnantes, dans un rayon de 1800 mètres environ sont aussi comprises dans le Site Ramsar ; on y trouve des récifs coralliens, des sargasses submergées et de vastes lits d’algues ainsi que des eaux marines plus profondes. La tortue verte (Chelonia mydas) en danger, vient s’y nourrir. L’île de Sombrero fait actuellement l’objet de travaux de recherche scientifique et d’un suivi de la récupération de la faune et de la flore ainsi que des effets des changements climatiques, en particulier depuis l’éradication réussie de la souris grise (Mus musculus) en 2021. La restauration de la végétation suit son cours. Un plan de gestion a été élaboré qui couvre aussi bien le Site Ramsar que le Parc marin de la Réserve naturelle de l’île de Sombrero environnant. En outre, le Anguilla National Trust a lancé une campagne de sensibilisation du public pour faire connaître la biodiversité unique de l’île et ses liens culturels.