La tourbière de Mongan est une tourbière haute relativement intacte qui présente des formations classiques de buttes et de mares sur une grande partie de sa surface. Son microrelief, constitué de buttes, de bassins et de « pelouses », est très bien développé, la partie centrale active étant particulièrement humide. On y trouve une variété de plantes vasculaires, de mousses typiques des tourbières ainsi que d’autres bryophytes. Ce site est important en raison de la diversité de ses habitats, de ses communautés végétales, ainsi que de ses espèces d’oiseaux et d’invertébrés. Il s’agit également d’un lieu important pour les travaux de suivi biologique et de recherche sur l’écologie et la restauration des tourbières hautes. Le nombre d’oies rieuses du Groenland (Anser albifrons flavirostris) et de lagopèdes des saules (Lagopus lagopus) qui y hivernent a diminué et l’on ne dispose pas de données récentes sur ces espèces. La faune invertébrée présente dans les mares s’est toutefois révélée très productive. Parmi les espèces rares observées, on note quatre espèces de papillons de nuit ainsi que Chrysops sepulcralis, une espèce rare de mouche noire. Le projet de restauration des tourbières hautes « Living Bog », qui visait à relever les niveaux d’eau, réhumidifier les tourbières et accroître la superficie nationale de l’habitat de tourbières, s’est achevé en 2021. Les principales menaces qui pèsent sur le site sont les perturbations causées par une voie ferrée adjacente, les quelques sites de drainage restants et les incendies.