Il s’agit du deuxième plus grand chott (lac salé) d’Afrique du Nord, après le Chott Djerid, en Tunisie. Ce vaste site est une grande dépression fermée contenant des lacs et des étangs permanents et saisonniers, d’eau douce, saumâtres et salés ainsi que des sources thermales. Les habitats divers sont représentatifs de la région méditerranéenne, des zones de steppes toujours vertes jusqu’aux environs du chott et des sebkhas (étendues de sel) qui sont totalement dépourvus de végétation, sans oublier la végétation purement aquatique des lacs et des marais. Le site comprend une forêt humide qui abrite le fuligule nyroca Aythya nyroca et la sarcelle marbrée Marmaronetta angustirostris, deux espèces vulnérables. Le site accueille aussi l’outarde Houbara Chlamydotis undulata Vulnérable et la gazelle Gazella gazella, et c’est un lieu de nidification et d’hivernage important pour plusieurs espèces d’oiseaux d’eau migratrices. Les activités anthropiques comprennent l’agriculture et l’élevage, en particulier de moutons et de dromadaires ; les sources thermales offrent des possibilités de tourisme. Parmi les menaces potentielles, on peut citer le surpâturage, le braconnage, la désertification et le déboisement pour le bois de feu.