Il s’agit d’une grande plaine côtière entre les collines de Skikda et le massif boisé de Chetaïbi, près du Cap de Fer, qui comprend le delta de l’Oued‑el­‑Kébir. Parmi les dunes qui caractérisent le paysage, une multitude de dépressions et de vallées forment des lacs et des garâas (marais) dont la superficie couvre quelques hectares à plusieurs dizaines d’hectares, sur une plaine décrite comme un « carrefour bioclimatique » entre des influences sahariennes, européennes et méditerranéennes. On a recensé environ 234 espèces de plantes représentant 145 taxons, 50 espèces d’oiseaux et 27 espèces de libellules et demoiselles. Le site est important pour les oiseaux migrateurs. C’est en particulier un lieu de nidification pour l’érismature à tête blanche Oxyura leucocephala et le fuligule nyroca Aythya nyroca. Parmi les poissons, il y a l’anguille d’Europe Anguilla anguilla. L’agriculture (en particulier la culture de tomates et de melons) et le pâturage sont les activités anthropiques ; et au nombre des menaces potentielles, on note une expansion non gérée de l’agriculture, le ruissellement et les eaux usées qui proviennent des villages situés en amont. Depuis la Journée mondiale des zones humides 2016, le site comprend un centre d’éducation et de sensibilisation du public.