Secteur d’une zone humide partagée avec le Bénin et le Nigéria, le site comprend la rive gauche du fleuve Niger et ses plaines d’inondation avec leurs mares et leurs cours d’eau permanents et saisonniers. Habitat unique au plan régional pour les oiseaux d’eau et les poissons, il abrite en particulier plusieurs espèces de poissons qui ont disparu ailleurs dans le fleuve. Il fournit un habitat à des milliers d’oiseaux d’eau en période de basses eaux. Les inondations ont lieu durant quatre à cinq mois, depuis les pluies d’août jusqu’à l’arrivée des crues d’amont en novembre, et le site joue alors un rôle essentiel dans le cycle hydrologique de la région. La solide plante herbacée Anthephora nigritana peut être observée, mais la végétation est dominée par Echinochloa stagnina; cette herbe fournit aux communautés locales des pâturages pour le bétail dont l’élevage est associé à l’agriculture et à la pêche traditionnelles et diversifiées. Bien que les terres appartiennent à l’État, les habitants ont des droits d’usage très anciens. Le tourisme commence dans la région et des mécanismes d’interdiction de la chasse ont été mis en place pour encourager l’observation des oiseaux. Un plan de gestion régional pour les parcs et réserves a été élaboré en 2018 par le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.