Le site est une île isolée, à 17 kilomètres au large de la pointe méridionale de la Malouine orientale. Sur cette île, il n’y a ni chats, ni rats, ni souris introduits, ce qui est rare aux îles Malouines (îles Falkland) et qui explique que l’on y trouve une communauté diverse d’oiseaux terrestres et d’oiseaux marins nicheurs. L’île se compose de deux plateaux rocheux couverts de végétation avec, sur les parties les plus élevées, une bruyère océanique et des prairies mixtes, à la jointure d’une vaste plaine de sable. Pour une île habitée et autrefois cultivée, elle conserve un peuplement exceptionnellement vaste de tussock le long du littoral au‑dessus des rivages de sable et de galets, même si le surpâturage passé a entraîné l’érosion de certains secteurs. Des mares permanentes et des sols marécageux offrent un habitat aux oiseaux d’eau. L’éléphant de mer du Sud (Mirounga leonine) et l’otarie à crinière (Otaria byronia) se reproduisent dans le site où l’on trouve une des plus grandes populations reproductrices du monde du gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome), menacé au plan mondial. Le tourisme dans la nature attire jusqu’à 2000 visiteurs par an dans le site. La principale menace est l’introduction accidentelle d’espèces exotiques par les visiteurs. Les changements climatiques et un climat qui s’assèche pourraient aussi avoir de graves effets sur l’île.