Situé dans le secteur supérieur du fleuve Kotra, le long de la frontière avec la Lituanie, le site comprend des forêts de plaine d’inondation engorgées d’eau, des tourbières bombées, des tourbières de transition et des fagnes, des prairies de plaine d’inondation et un réseau de canaux envahis par la végétation. Il abrite environ 635 espèces de plantes vasculaires et 156 espèces de vertébrés. La diversité des habitats naturels et l’inaccessibilité des zones humides créent des conditions favorables à l’épanouissement de nombreuses espèces rares de plantes et d’animaux inscrits sur la Liste rouge nationale, notamment l’aigle pomarin Aquila pomarina et la cigogne noire Ciconia nigra, qui viennent se reproduire et se nourrir dans le site. Le site joue un rôle important de protection de l’eau et de régulation des fonctions du complexe transfrontière de la zone humide. Les vestiges d’établissements datant des âges de la pierre et du bronze y ont été découverts ainsi que de nombreuses sépultures médiévales et l’on y trouve un important mémorial de la Seconde Guerre mondiale. Il y a aussi un centre d’information, un sentier écologique et deux routes touristiques. Le site est exploité pour la foresterie, le pâturage du bétail, la coupe des foins, la culture, la chasse et la cueillette de baies et de champignons. Les principales menaces pour ses caractéristiques écologiques sont le drainage, l’endiguement du fleuve, le défrichement de la forêt, les incendies, le surpâturage, le braconnage et les changements dans le régime hydrologique en raison de la présence de systèmes d’amélioration foncière dans le voisinage. Un plan de gestion a été préparé en 2015 et la mise en œuvre d’activités de gestion prioritaire est prévue pour 2018-2020.