Le Haringvliet est un bras de mer fermé qui fait partie du delta du Rhin de de la Meuse grâce à une ouverture sur la Hollands Diep. En 2014, la délimitation du Site Ramsar a été alignée sur celle du site Natura 2000, ce qui s’est traduit par une augmentation de superficie de 152 hectares. Le niveau des eaux est régulé de manière non naturelle et varie en fonction de l’afflux en provenance du Rhin. Après la construction des écluses du Haringvliet en 1970, les marées ont presque entièrement disparu et les eaux saumâtres se sont transformées en eaux douces. Pour rétablir le milieu saumâtre d’origine et permettre la migration des poissons, les écluses ont été partiellement rouvertes en 2019. Le site abrite de manière régulière plus de 20 000 oiseaux d’eau ainsi que des espèces menacées et vulnérables au plan national, dont l’avocette, la spatule blanche (Platalea leucorodia) ou la sterne caugek (Thalasseus sandvicensis). Il constitue également un lieu de frai, d’alevinage et d’alimentation important pour de nombreux poissons et abrite des espèces de mollusques menacées au niveau national. Les principales activités humaines sont la pêche commerciale, l’agriculture, la navigation, la coupe de roseaux, la pêche à la ligne, les loisirs et le tourisme. Un centre d’information pour les visiteurs a été installé sur l’île de Tiengemeten. Au nombre des menaces qui pèsent sur les caractéristiques écologiques du site figurent l’accroissement du tourisme, l’urbanisation, l’industrialisation, une gestion de l’eau non durable et l’eutrophisation.