Il s’agit d’un secteur de 25 km du fleuve Niger, le long de la frontière du Bénin, dans le sud‑ouest du pays, avec les plaines d’inondation et les mares associées. La région est extrêmement importante pour la présence de l’herbe Echinochloa stagnina, une plante de fourrage de qualité, et l’herbe Anthephora nigritana, qui offrent un habitat à des milliers d’oiseaux d’eau mais servent aussi au pâturage. Le site abrite des espèces menacées telles que le lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis) et l’hippopotame, et les mares permanentes sont un refuge pour plusieurs espèces de poissons qui ont disparu ailleurs dans le fleuve. Le régime hydrologique est caractérisé par une période de crues de quatre ou cinq mois commençant en août avec des pluies torrentielles locales et reprenant en novembre avec des crues venues d’amont. De riches sols alluviaux sont propices à l’agriculture mais les pratiques agricoles non durables ainsi que la plante envahissante Typha australis sont des menaces potentielles. La terre appartient essentiellement à l’État, mais les communautés locales ont des droits d’usage établis de longue date.