Situé dans l’est du pays, le site comprend un lac d’eau douce permanent ainsi que des caractéristiques artificielles telles que plusieurs zones de terres irriguées et un barrage principalement utilisé pour la production hydroélectrique. La présence du barrage a permis la diversification des activités lucratives pour comprendre la pêche, l’agriculture et l’élevage. Le site accueille aussi toute une diversité d’espèces de la flore et de la faune. Parmi les espèces animales menacées, il y a l’hippopotame, le lion et la grue couronnée. Le site abrite aussi l’acajou africain vulnérable Khaya senegalensis, ainsi que plus de 20 000 oiseaux d’eau; au moins 7000 échassiers et 15 000 représentants de la famille des anatidés ont été recensés. Les oiseaux les plus fréquents sont Bubulcus ibis, Egretta garzetta, Phalacrocorax africanus et les anatidés tels que Dendrocygna viduata, Dendrocygna bicolor, Sarkidiornis melanotos et Plectropterus gambensis. Le site est confronté à diverses menaces, notamment une érosion considérable, la diminution des stocks de poissons et des niveaux croissants d’eutrophisation due à la pollution par l’élevage et la culture du coton. Les pêcheries se sont rapidement développées suite à une demande forte de poissons frais pour les besoins croissants de grandes villes du Burkina Faso ce qui a conduit de nombreux pêcheurs à s’installer autour du lac. Un plan de gestion a été rédigé en 2005, mais n’est pas encore appliqué. Les activités de communication, éducation et sensibilisation sont menées par les départements de l’eau, des forêts et de l’agriculture et des ressources de la pêche, des associations villageoises et des parties prenantes à des projets.