Le site se compose d’un secteur de 130 kilomètres de long de la rivière Nosivolo et de près de 3600 kilomètres carrés de son bassin. On y trouve une mosaïque de rivières libres, d’îlots intérieurs, de lacs et de marais, des vestiges de forêt pluviale dense, des forêts-galeries très fragmentées, de la végétation secondaire (savoka) couvrant des zones déboisées et des terres agricoles irriguées. L’écosystème quasi naturel possède la plus forte concentration d’espèces de poissons d’eau douce endémiques de Madagascar : il abrite 19 espèces de poissons endémiques et notamment Oxylapia polli en danger. Il y a aussi six espèces d’oiseaux endémiques : le râle de Madagascar (Rallus madagascariensis), la bécassine malgache (Gallinago macrodactyla), l’épervier de Madagascar (Accipiter madagascariensis), la brachyptérolle de Crossley (Atelornis crossleyi), l’oxcylabe à sourcils jaunes (Crossleyia xanthophrys) et le vanga de Pollen (Xenopirostris polleni); dix espèces de lémuriens; des reptiles; et dix espèces de plantes endémiques. Le site fournit aussi des matériaux pour l’artisanat, du poisson, du riz et une diversité unique de plantes médicinales. Il fait face à des menaces telles que la destruction de l’habitat pour la riziculture, l’exploitation de l’or et de pierres précieuses et le braconnage pour la consommation locale. Ces activités sont source de pollution de l’eau et de perturbation du lit des rivières.