Le site se compose d’une plaine côtière avec de nombreuses mares d’eau douce et, dans sa partie sud‑est, Ingeborgfjellet, une montagne aux falaises abruptes qui accueillent des colonies d’oiseaux marins nicheurs. En saison de reproduction, le mergule nain (Alle alle), le guillemot de Brünnich (Uria lomvia) et la mouette tridactyle (Rissa tridactyla) nichent dans les falaises. Une grande partie de la zone constitue un territoire important pour les rennes du Svalbard qui y vivent toute l’année. Les oies se nourrissent principalement dans les prairies de mousses qui entourent les lacs disséminés le long de la côte. La plupart de ces lacs sont bordés d’une végétation composée de mousses, d’herbes et de carex. Le site abrite plusieurs espèces rares, comme le bécasseau maubèche (Calidris canutus) et le bécasseau sanderling (Calidris alba). Il accueille également plus de 10 % de la population de bernaches nonnettes du Svalbard (Branta leucopsis). Il est aussi important pour des mammifères tels que le morse (Odobenus rosmarus) et est fréquenté par l’ours blanc (Ursus maritimus). Avec un permafrost d’une épaisseur de 10 à 40 mètres, il joue un rôle majeur dans le stockage du carbone et du méthane. Le piégeage est une activité traditionnelle pratiquée dans la région et une station de piégeage se trouve à Akseløya, au sud‑est du site. Le changement climatique, l’augmentation du tourisme, les déversements d’hydrocarbures par les navires et les projets d’exploitation du pétrole et du gaz dans cette partie de l’Arctique sont des menaces potentielles.