Situé à l’extrémité nord du plateau calcaire du Moyen Atlas, ce site fait partie du Parc national d’Ifrane. Il est composé de différents habitats d’eau douce, dont des sources, des cours d’eau permanents et temporaires, des chutes d’eau et des canaux d’irrigation. On compte parmi les nombreuses espèces de plantes qu’il abrite deux espèces menacées, à savoir le pyrèthre d’Afrique (Anacyclus pyrethrum), classé vulnérable au niveau mondial, et l’if commun (Taxus baccata), classé vulnérable au niveau national. La zone abrite également un large éventail d’espèces de faune sauvage, dont près de 200 espèces d’animaux aquatiques. Citons à titre d’exemple plusieurs espèces d’insectes endémiques, comme le plécoptère Protonemura dakkii ou la phrygane Agapetus dolichopterus, d’amphibiens, comme le crapaud commun, de reptiles, comme la couleuvre à capuchon occidentale, d’oiseaux, comme que le fuligule milouin, ou encore de mammifères, comme la loutre d’Europe. En dépit de son importance sur le plan écologique, l’Oued Tizguite se heurte à de nombreux défis, dont une réduction du débit d’eau sous l’effet de systèmes de captage et d’aménagements en amont, et les effets de la pollution provoquée par les personnes qui occupent le lit du cours d’eau en été. Principalement axée sur l’amélioration de l’hydrologie, de la qualité des sols et du suivi des oiseaux pour faire face à ces menaces et préserver l’intégrité écologique du site, la coordination des activités de conservation se fait dans le cadre d’une collaboration entre acteurs des secteurs public et privé.