La rivière Mgoun, dans le Haut Atlas, est un affluent de l’oued Drâa qui est la plus grande rivière émergeant du versant Sud de cette chaîne de montagnes. Le site comprend le cours moyen permanent de la rivière et son extension temporaire en amont ainsi que quatre petits affluents permanents. Les habitats divers, à la limite sud de l’écozone du Paléarctique, soutiennent une riche biodiversité et de nombreuses espèces endémiques. On y trouve plus de 100 espèces d’arthropodes aquatiques, notamment dix espèces endémiques ; ainsi que des vertébrés rares ou endémiques, notamment trois espèces de poissons, un reptile, un oiseau et trois mammifères. Les sources et ruisseaux de haute altitude, aux eaux froides, hydrologiquement stables, offrent des conditions idéales à la reproduction de poissons endémiques tels que la truite du Drâa (Salmo multipunctata) et le barbeau du Drâa (Luciobarbus lepineyi) et à environ 20 espèces de plantes aquatiques ou semi‑aquatiques. La végétation riveraine se compose de plantes d’eau telles que les renoncules, les phragmites et les typhas, et d’arbres et de buissons comme le laurier, le tamarin et le saule. Cette végétation et les vergers voisins ainsi que les falaises attirent une quarantaine d’espèces d’oiseaux, dont environ 15 se reproduisent dans le site. Les pratiques traditionnelles d’irrigation des communautés locales donnent une valeur sociale et culturelle à cette zone humide et renforcent les processus hydrologiques. Le site fait partie d’un grand territoire montagneux qui a reçu le label de Géoparc de l’UNESCO.