Le site se compose de deux lacs d’eau douce restaurés, de vastes prairies humides où vient paître le bétail, de forêts décidues et de roselières. La zone humide est un exemple représentatif des lacs de plaine riches en matières nutritives de la région boréale européenne et comprend des communautés écologiques menacées figurant à l’Annexe I de la Directive Habitats de l’UE, comme les communautés d’herbes de haute taille hydrophiles et frangeantes et les forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior. La zone humide partiellement restaurée est un refuge et une zone étape pour les oiseaux (notamment l’oie naine Anser erythropus menacée au plan mondial) et d’autres animaux dans une région dominée par l’agriculture. Le site accueille régulièrement plus de 20 000 oiseaux d’eau qui viennent s’y reposer dont un grand nombre d’oies des moissons Anser fabalis et de grues cendrées Grus grus. La région sert aussi de centre pour la dispersion de la loutre d’Europe Lutra lutra dans la région et c’est une zone d’hibernation clé pour la couleuvre à collier Natrix natrix et la vipère péliade Vipera berus. Le site est un modèle pour l’utilisation rationnelle des zones humides grâce à différentes mesures de restauration menées depuis les années 1970. Le pâturage des zones humides et des prairies de rivage est un autre élément important du travail de conservation à Kvismaren. Les principales menaces pour les caractéristiques écologiques ont trait à la pollution par les effluents agricoles en raison de l’utilisation intense d’engrais et de pesticides dans les régions voisines. Les caractéristiques écologiques du site se sont améliorées grâce à un projet de restauration qui a duré de 2005 à 2015 et qui a amélioré le pâturage et la régulation de l’eau au sein de la réserve. L’éducation à la conservation est facilitée par la présence d’un observatoire des oiseaux. Un plan de gestion est en place dans la réserve naturelle.