Le site faisait autrefois partie d’une baie de la mer d’Aral, la quatrième plus vaste étendue lacustre du monde jusque dans les années 1960, tout comme le système lacustre Sudochye voisin, qui est également une zone humide d’importance internationale (site n° 2522). Depuis la forte perte de superficie de la mer d’Aral, le site est devenu une escale importante pour de nombreux oiseaux migrateurs empruntant les voies de migration d’Asie centrale et d’Afrique-Eurasie. Il accueille près de 25 000 oiseaux d’eau chaque année et notamment 1 % des populations régionales d’au moins sept espèces d’oiseaux, dont le fuligule nyroca (Aythya nyroca), la nette rousse (Netta rufina) et l’érismature à tête blanche (Oxyura leucocephala). Quinze espèces de poissons y sont observées, cinq étant endémiques à la région de la mer d’Aral, notamment les deux espèces en danger critique d’extinction que sont les esturgeons Pseudoscaphirhynchus hermanni et Pseudoscaphirhynchus kaufmanni. Quelques animaux terrestres vivent également à la périphérie du lac, telle que la gazelle à goitre (Gazella subgutturosa), une espèce vulnérable. Certaines activités telles que le pâturage du bétail, la récolte des roseaux, la pêche et la chasse sont autorisées pour les communautés locales. Un « enclos de chasse d’État » et une « communauté forestière d’État » ont été créés pour promouvoir l’utilisation rationnelle des ressources de la zone humide et le tourisme durable sur ce site.