Ce site comprend une langue de sable et une baie peu profonde sur la mer d’Azov ; il présente des lacs peu profonds, des dunes et des îles de limon. Ses marais et prés salés, ses zones marécageuses et ses fourrés de roseaux et de joncs servent d’habitat à de nombreuses plantes endémiques et autres plantes rares au niveau national, ainsi qu’à des espèces de poissons reliques. La baie atteint une profondeur maximale de cinq mètres ; le fond est envahi de zostères marines (Zostera marina) et d’autres plantes aquatiques dont se nourrissent les poissons et les oiseaux. Ce site est important pour plusieurs milliers d’oies et de canards hivernants, et il abrite jusqu’à 5000 individus de harles piettes (Mergellus albellus). Trois espèces d’esturgeons en danger critique d’extinction dépendent du site pour se nourrir. La baie est régulièrement couverte de glace ; toutefois, le changement climatique provoque un raccourcissement significatif de ces périodes, ce qui entraîne des modifications dans la diversité des espèces d’oiseaux. Les espèces envahissantes et la baisse du niveau des eaux dans le bassin intérieur représentent les principales menaces qui pèsent sur le site. On ignore l’origine de cet abaissement du niveau des eaux, et une surveillance constante est nécessaire. On compte parmi les activités anthropiques l’éducation à la conservation, les loisirs et la pêche. En 2021, le site a été délimité de manière plus précise et élargi de manière à inclure l’intégralité de la baie, ce qui a porté sa superficie totale à 9280 hectares.