Il s’agit d’une des plus vastes tourbières réticulées du sud de la Norvège. On y trouve des zones de transition entre des eaux ouvertes, des tourbières et des zones sèches avec des forêts de bouleaux montagnardes. La partie centrale du site est dominée par un petit cours d’eau et le plus grand lac, Kulingstjern. Il y a aussi un relief glaciaire distinct composé de drumlins, d’eskers et de kames, formés par les mouvements de la glace et de l’eau de fonte au cours de la glaciation. La zone a une certaine valeur en tant que halte migratoire, mais surtout en tant qu’aire de reproduction dans les hautes terres. On y a recensé 117 espèces d’oiseaux et, pour de nombreuses espèces boréales et alpines, c’est le lieu de nidification le plus méridional. Parmi les espèces nicheuses menacées à l’échelle mondiale ou nationale se trouvent la macreuse brune (Melanitta fusca) et le vanneau huppé (Vanellus vanellus). Les criques abritées et les tronçons de rivière présentant une couverture végétale plus étendue accueillent des oiseaux d’eau tels que la sarcelle d’hiver (Anas crecca) et le grand gravelot (Charadrius hiaticula). Le site est aussi important pour les rennes en période de mise bas. La zone est utilisée par les résidents et quelques touristes pour la pêche et l’observation des oiseaux. La pêche à la palangre (yarn fishing) à Hardangervidda a très probablement des conséquences importantes sur les espèces d’oiseaux plongeurs.