Le chott El Beïdha-Hammam Essoukhna est un lac d’eau saumâtre temporaire entouré par une prairie où poussent des espèces halophytes ; en saison sèche, des croûtes de sel couvrent une grande partie du site. Celui‑ci est important pour deux espèces qui hivernent, le tadorne de Belon Tadorna tadorna et le flamant rose Phoenicopterus roseus représentés en nombres relativement grands mais dépassant rarement le seuil de 1 % car il y a, dans le voisinage, plusieurs autres zones humides. Le lac joue un rôle dans la rétention des sédiments et la maîtrise des crues lors des années de pluies exceptionnelles et c’est une zone de pâturage importante pour les moutons qui se nourrissent d’arroches maritimes Atriplex halimus et d’arroches grisâtres Atriplex canescens. Il a aussi un intérêt archéologique avec la présence de dépôts de coquillages mesurant jusqu’à 150 mètres de long et 10 mètres de haut qui contiennent des outils, des os, des cendres et des coquilles d’escargot datant de la civilisation caspienne (7000 ans environ avant notre ère). Autour du site, il y a des cultures de céréales, entre autres, et des activités forestières plus au sud. Ces pratiques agricoles, l’élevage de bétail, l’érosion des sols et la désertification sont les principaux facteurs menaçant le site. Il n’y a pas encore de plan de gestion mais des mesures de restauration sont appliquées afin de protéger la couverture végétale.