Le Sourou, un affluent du plus grand fleuve du Burkina Faso, la Volta noire, coule dans la région soudano-guinéenne où l’eau est souvent rare. En conséquence, il est important pour les espèces menacées telles que l’hippopotame et l’acajou d’Afrique Khaya senegalensis. Au total, 39 669 oiseaux ont été comptés dans le site, appartenant à 60 espèces et à 18 familles et parmi eux, l’on trouve des espèces d’oies et de canards Plectropterus gambensis, Sarkidiornis melanotos, Alopochen aegyptiacus, Nettapus auritus, Dendrocygna bicolor et Dendrocygna viduata. En tant que seule grande masse d’eau de la région, le Sourou reconstitue les eaux souterraines et stabilise la température, permettant l’agriculture. Il était prévu de planter du coton dans la vallée mais les terres riveraines portent aujourd’hui des cultures maraîchères – haricots, maïs, riz et oignons notamment. Avec la croissance démographique continue, les pressions sur les ressources augmentent, entraînant une coupe de bois excessive, la pollution de l’eau par une utilisation excessive d’engrais et l’irrigation excessive. Les pratiques agricoles actuelles menacent les services écologiques du site, notamment la maîtrise des crues, la conservation de la biodiversité et la régulation du climat; cependant, l’évaluation économique des biens et services fournis par l’écosystème de la vallée du Sourou a révélé que la production agricole n’est pas le principal atout économique malgré les importants investissements consentis depuis 1970.