Le Sourou (Bagouè) fonctionne à la fois comme un défluent (de juillet à novembre) et un affluent (de décembre à avril) du Mouhoun (Volta Noire). Sa haute vallée au Mali s’étend sur 90 km et traverse la région de Samori. La construction du barrage de Léry au Burkina Faso en 1986 a considérablement augmenté les niveaux d’eau, améliorant la biodiversité dans la plaine inondable du Sourou au Mali, au profit des oiseaux d’eau et des populations de poissons. Le Site abrite divers milieux, notamment des lacs, des plaines inondables boisées, des prairies inondées et des savanes, ce qui favorise la richesse de la biodiversité et des ressources naturelles. Il abrite des espèces vulnérables telles que l’hippopotame (Hippopotamus amphibius) et le lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis), ainsi que la grue couronnée (Balearica pavonina). Le Site fournit des ressources alimentaires (poissons, mollusques et céréales) et de l’eau douce pour la consommation et l’irrigation, soutenant ainsi les moyens d’existence locaux et la sécurité alimentaire. Il régule l’hydrologie, offrant un contrôle des inondations, une recharge des nappes phréatiques et une protection contre l’érosion, et constitue un laboratoire naturel pour les recherches scientifiques et le patrimoine culturel. Malgré la valeur du Site, ses caractéristiques écologiques sont menacées par le drainage, la canalisation et l’expansion agricole. La pollution due à l’agriculture et aux eaux usées urbaines, ainsi que les effets du changement climatique tels que les sécheresses et les températures extrêmes mettent le Site encore plus en danger.