Ce site présente un caractère exceptionnel à l’intérieur du réseau hydrographique de la Tasmanie. Chose rare pour un grand fleuve de Tasmanie, le Ringarooma traverse des plaines inondables et forme une mosaïque de zones humides composée de marais permanents et saisonniers et d’un vaste estuaire fluvial. Le site abrite des populations de plantes classées rares ou menacées au titre de la législation de l’État de Tasmanie, notamment des joncs et du carex d’eau douce, ainsi qu’une forêt marécageuse de Melaleuca ericifolia. Il abrite également plusieurs espèces menacées au niveau mondial et national, dont la rainette Litoria raniformis, la sterne néréis (Sternula nereis) et le poisson d’eau douce Galaxiella pusilla. Les lagunes, les dunes et les marais sont peuplés d’une très grande diversité d’invertébrés. Les lagunes d’eau douce de faible profondeur constituent également d’importantes zones d’alimentation et de nidification pour de nombreux oiseaux d’eau migrateurs. Au nombre des services hydrologiques que procure le site figurent la rétention des eaux de ruissellement et le piégeage de sédiments liés à l’exploitation minière. En 2023, le plan de gestion du site soutenait des projets visant à améliorer et à protéger les plaines inondables et la forêt marécageuse de Melaleuca.