Ce site représente la deuxième plus grande forêt de gommiers rouges (Eucalyptus camaldulensis) périodiquement inondée du bassin Murray-Darling, dans l’État de Victoria. Il comprend également différents types de zones humides permanentes et temporaires, qu’il s’agisse de lacs, de marécages ou de lagunes, qui abritent de nombreuses espèces de plantes de zones humides et servent d’habitat à 66 espèces d’oiseaux au minimum. On y trouve six espèces menacées au niveau national et international, dont la perche argentée (Bidyanus bidyanus), la morue de Murray (Maccullochella peelii), le gommier noir (Eucalyptus largiflorens) et le butor d’Australasie (Botaurus poiciloptilus). En période d’inondation, la forêt se transforme en une zone de reproduction très importante pour plusieurs colonies d’oiseaux d’eau tels que les ibis, les hérons ou les cormorans. Elle constitue aussi une importante zone de frai pour les poissons qui migrent le long du fleuve Murray. Au nombre des activités humaines menées sur le site figurent la pêche récréative, le camping, la chasse, la sylviculture et le pâturage. Le captage d’eau, le changement climatique, les activités forestières, la modification du régime des incendies, les espèces envahissantes et les activités récréatives représentent les principales menaces qui pèsent sur les caractéristiques écologiques de cette zone humide. Un plan de gestion propre au site a été mis en place dans le but de lutter contre certaines de ces menaces, liées à l’exploitation des ressources en eau et au changement climatique. Parmi les plus vastes jamais mis en place en Australie, un programme de restauration des cours d’eau baptisé « The Living Murray » a contribué à maintenir l’hydrologie des zones humides et des plaines d’inondation et à améliorer la connectivité de différentes zones humides à l’intérieur et aux alentours du site.