Sebkhet Sejoumi est la plus intérieure des trois « sebkhas » ou étendues salées saisonnières près de la ville de Tunis, et la seule qui n’a pas de débouché naturel dans la mer. Cet exemple représentatif des sebkhas prend son nom du village voisin de Sejoumi. C’est un bassin fermé très peu profond, alimenté par plusieurs petits oueds, y compris l’oued Gueriana. Le lac est important le contrôle des crues périodiques des oueds. Le site est un refuge pour les oiseaux migrateurs et hivernants. Étant une des sebkhas les plus septentrionales du pays, le site conserve de l’eau toute l’année, de sorte qu’il est important pour différentes populations d’oiseaux d’eau à différentes saisons et en particulier en été lorsque les autres sebkhas sont complètement asséchées. En réalité, la concentration de plus de 25 000 flamants en fait un des centres les plus importants d’Afrique du Nord pour cette espèce. C’est aussi un refuge pour le tadorne de Belon (Tadorna tadorna) et le canard souchet (Anas clypeata). Sur les berges du lac, des bergers mènent paître leurs moutons et leurs chèvres. L’urbanisation croissante de la région pourrait être une menace pour le site.