Zone humide permanente, qui fait partie du bassin versant du lac Tchad et qui, en saison sèche, se sépare en un chapelet de mares peu profondes où l’eau est de bonne qualité. La région a une végétation boisée dense, rare dans le Sahel, et caractérisée par Acacia nilotica, Acacia albida et Mitragyna inermis. C’est un important refuge pour les oiseaux d’eau qui abrite régulièrement, en moyenne, 23 000 oiseaux, et une proportion particulièrement importante de dendrocygnes veufs Dendrocygna viduata et de canards à bosse Sarkidiornis melanotos en plus des aigrettes, des sternes, des canards, des hérons, des bécasseaux et des busards. Le site entretient une petite agriculture de légumes et de céréales ainsi que la pêche (principalement de Clarias angularia et Protopterus annectens) et offre un pâturage au bétail local et aux troupeaux nomades. La région est menacée par le surpâturage, l’exploitation illégale du bois et les dépôts de sable amenés par l’eau et l’érosion éolienne. La principale activité scientifique consiste à compter les oiseaux dans le cadre du programme de l’OMPO (Oiseaux Migrateurs du Paléarctique Occidental) pour l’Afrique de l’Ouest.